mardi 23 juin 2015

Réviser la séquence 5 : la poésie à la Renaissance

Dans cette séquence, nous nous questionnons sur le renouvellement de la poésie à la Renaissance. Après le Moyen Age, cette période nourrie de l'héritage antique cherche une nouvelle manière de dire les choses.

Le texte le plus important, autour duquel se fonde le groupe de la Pléiade est La Défense et Illustration de la langue française de du Bellay, publiée en 1549. Celui-ci l’a écrit pour répondre à l’Art poétique de Thomas Sébillet, paru en 1548. Du Bellay défend le français contre le latin, en proposant un enrichissement de la langue française à l’aide d’emprunts aux parlers locaux, au latin et au grec, à la création d’infinitifs substantivés, de mots composés ou dérivés. Il propose d’employer des genres poétiques hérités de l’Antiquité tels que l’ode, l’élégie, l’épigramme et de l’Italie comme le sonnet pour remplacer les genres courants au Moyen Âge (rondeaux, ballades, chansons...). Il s’agit donc de défendre une imitation créatrice. 

C'est dans ce contexte très riche que sont écrits les trois poèmes étudiés.

Lecture analytique de Ronsard, "Soit que son or se crêpe lentement", Les Amours, 1552.



Nous pouvons nous demander en quoi ce poème est représentatif de la poésie de la Pléiade. Nous y répondrons en suivant le plan suivant :

I. Un sonnet à la manière de Pétrarque
1. La forme du sonnet héritée de Pétrarque 
2. Un blason
3. L’expression lyrique des sentiments

II. L’œuvre d’un poète humaniste
1. L’inspiration antique (les figures mythologiques) 
2. La pointe héritée de l’épigramme latine 

3. Le jeu littéraire (la composition ciselée du sonnet dans le jeu des strophes qui se répondent)
III. Quand la littérature rivalise avec la peinture
1. Une description en mouvement
2. La lumière qui vient des cheveux
3. La femme saisie à différents moments comme si elle se métamorphosait 


Lecture analytique de Du Bellay, "Heureux qui comme Ulysse", Les Regrets.



Joachim Du Bellay.jpeg
 Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.

Dans son sonnet, Du Bellay, alors en Italie, se rappelle avec nostalgie de son pays natal qu'il oppose à Rome.
On pourra vous demander : en quoi ce poème est-il à la fois traditionnel et original.
Vous répondrez très simplement en évoquant d'une part les caractéristiques traditionnelles du poème (sentiment d'exil, lyrisme, nostalgie) et d'autre part en montrant que son originalité tient du paradoxe (rejet de l'héritage antique au profit du pays natal, attachement à la France caractéristique des poètes de la Renaissance qui travaille sur une poésie française).

Ruines du château de Joachim du Bellay.JPG
Ruines du château de Liré où vécut Joachim du Bellay et qu'il mentionne dans son sonnet. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons. 










Lecture analytique du poème de Louise Labé, "Je vis, je meurs", Elégies et sonnets, 1545.


Description de cette image, également commentée ci-après
Louise Labé  par Pierre Woeiriot. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.
Ce poème très célèbre est intéressant pour le jeu sur les antithèses et les parallélismes de construction et la construction du sonnet qui permet à Louise Labé d'exprimer les tourments de l'amour.
On pourrait vous demander : comment Louise Labé décrit-elle les tourments de l'amour ?
1. le choix du sonnet (2 quatrains/2 tercets : expression des tourments/explication et retour aux tourments ).
2. Le lyrisme
3. Un sonnet du désordre des sentiments amoureux (figures de l'antithèse et du parallélisme/sujet devient objet dans le dernier tercet).


Bonnes révisions !


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