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L'art antique célèbre les valeurs guerrières, dans la littérature comme dans la peinture. C'est le temps de l'épopée, de L'Iliade par exemple où les guerriers accèdent à une forme d'immortalité par leur courage et leur bravoure : on parle d'eux dans les livres. Homère reviendra sur cette louange dans l'Odyssée lorsqu'Ulysse, rencontrant l'âme des morts, entend la plainte d'Achille qui regrette sa vie et affirme qu'il aurait mieux aimé être un pauvre paysan sans fortune et sans gloire mais vivant plutôt qu'un glorieux guerrier mort.
Eugène Delacroix, Le Massacre de S cio (1824)
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Le point de vue adopté par Delacroix est celui des victimes : les Grecs ont été célébrés depuis la Renaissance dans les Lettres et les arts. Or, ici, ils sont soumis aux Ottomans, symbolisés par le cavalier à droite du tableau. Ici, rien d'héroïque chez les Grecs. Au contraire, ils sont affaiblis, dénudés, au sol, dans des postures qui suggèrent leur faiblesse ou leur mort. Nous remarquons la part importante des femmes et des enfants qui renforce le caractère pathétique des victimes (on se rapellera que dans la scène 19, la scène de l'incendie du bus, Nawal précise que le bus était rempli de femmes, d'enfants, de vieux). A l'arrière-plan, la même scène semble se reproduire.
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