mercredi 24 juin 2015

Demain, dès l'aube...

Derniers conseils pour réussir votre oral :

- jetez un oeil sur le vadémécum de la charte des examinateurs.

- soyez polis, souriants, détendus.

- ayez la volonté de convaincre, lors de la lecture et durant l'exposé et l'entretien. Ne soufflez pas, ne renoncez pas à répondre à une question.

- et pensez à Alain !

Bon courage !


mardi 23 juin 2015

Réviser la séquence : les frères ennemis

Pour terminer ce parcours de révisions, je vous propose de revenir sur le texte de Racine extrait de la Thébaïde.


Description de cette image, également commentée ci-après
Jean-Baptiste Racine » par Jean-Baptiste Santerre — http://www.topofart.com/artists/Jean-B

La Thébaïde est la première pièce d'un auteur encore jeune. Pour Racine, le sujet des frères ennemis est éminemment tragique. Il reprend la source d'Euripide : Jocaste ne se suicide pas à l'annonce de l'inceste et du parricide. Vivante, elle voit ses fils se déchirer pour le trône.


Les questions que l'on peut vous poser pour cette réécriture comme pour les deux autres doivent mettre en lumière les spécificités de la réécriture.
- Comment Racine adapte-t-il au goût du XVIIème siècle la tragédie antique ?
- En quoi cette réécriture est-elle classique ?


Rappel sur les lectures cursives de la séquence 
Pour Parodies et pastiches : la réécriture peu être considérée comme un jeu. Jeu pour l'auteur qui s'amuse à reprendre des vers, à les déformer, qui s'amuse à se comparer à des auteurs qui l'ont précédé. Mais jeu aussi pour le lecteur qui doit reconnaître les textes sources.
Rabelais cherche à faire rire le lecteur en démystifiant le modèle épique.
Proust accentue les aspects du style de Flaubert par l'accumulation de détails. Il accentue aussi l'ironie.


Bonnes dernières révisions... et n'oubliez pas de vous détendre un peu !

Réviser la séquence 5 : la poésie à la Renaissance

Dans cette séquence, nous nous questionnons sur le renouvellement de la poésie à la Renaissance. Après le Moyen Age, cette période nourrie de l'héritage antique cherche une nouvelle manière de dire les choses.

Le texte le plus important, autour duquel se fonde le groupe de la Pléiade est La Défense et Illustration de la langue française de du Bellay, publiée en 1549. Celui-ci l’a écrit pour répondre à l’Art poétique de Thomas Sébillet, paru en 1548. Du Bellay défend le français contre le latin, en proposant un enrichissement de la langue française à l’aide d’emprunts aux parlers locaux, au latin et au grec, à la création d’infinitifs substantivés, de mots composés ou dérivés. Il propose d’employer des genres poétiques hérités de l’Antiquité tels que l’ode, l’élégie, l’épigramme et de l’Italie comme le sonnet pour remplacer les genres courants au Moyen Âge (rondeaux, ballades, chansons...). Il s’agit donc de défendre une imitation créatrice. 

C'est dans ce contexte très riche que sont écrits les trois poèmes étudiés.

Lecture analytique de Ronsard, "Soit que son or se crêpe lentement", Les Amours, 1552.



Nous pouvons nous demander en quoi ce poème est représentatif de la poésie de la Pléiade. Nous y répondrons en suivant le plan suivant :

I. Un sonnet à la manière de Pétrarque
1. La forme du sonnet héritée de Pétrarque 
2. Un blason
3. L’expression lyrique des sentiments

II. L’œuvre d’un poète humaniste
1. L’inspiration antique (les figures mythologiques) 
2. La pointe héritée de l’épigramme latine 

3. Le jeu littéraire (la composition ciselée du sonnet dans le jeu des strophes qui se répondent)
III. Quand la littérature rivalise avec la peinture
1. Une description en mouvement
2. La lumière qui vient des cheveux
3. La femme saisie à différents moments comme si elle se métamorphosait 


Lecture analytique de Du Bellay, "Heureux qui comme Ulysse", Les Regrets.



Joachim Du Bellay.jpeg
 Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.

Dans son sonnet, Du Bellay, alors en Italie, se rappelle avec nostalgie de son pays natal qu'il oppose à Rome.
On pourra vous demander : en quoi ce poème est-il à la fois traditionnel et original.
Vous répondrez très simplement en évoquant d'une part les caractéristiques traditionnelles du poème (sentiment d'exil, lyrisme, nostalgie) et d'autre part en montrant que son originalité tient du paradoxe (rejet de l'héritage antique au profit du pays natal, attachement à la France caractéristique des poètes de la Renaissance qui travaille sur une poésie française).

Ruines du château de Joachim du Bellay.JPG
Ruines du château de Liré où vécut Joachim du Bellay et qu'il mentionne dans son sonnet. Sous licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons. 










Lecture analytique du poème de Louise Labé, "Je vis, je meurs", Elégies et sonnets, 1545.


Description de cette image, également commentée ci-après
Louise Labé  par Pierre Woeiriot. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.
Ce poème très célèbre est intéressant pour le jeu sur les antithèses et les parallélismes de construction et la construction du sonnet qui permet à Louise Labé d'exprimer les tourments de l'amour.
On pourrait vous demander : comment Louise Labé décrit-elle les tourments de l'amour ?
1. le choix du sonnet (2 quatrains/2 tercets : expression des tourments/explication et retour aux tourments ).
2. Le lyrisme
3. Un sonnet du désordre des sentiments amoureux (figures de l'antithèse et du parallélisme/sujet devient objet dans le dernier tercet).


Bonnes révisions !


lundi 22 juin 2015

Réviser la séquence 4 : Montaigne, "Des cannibales"

Portrait présumé de Montaigne par un auteur anonyme (anciennement attribué à Dumonstier) repris par Thomas de Leu pour orner l’édition des Essais de 1608.
Ce portrait, dit de Chantilly car acquis par le duc d’Aumale en 1882, est aujourd’hui au musée Condé,
Les vêtements et décorations désignent le détenteur de l'ordre de Saint-Michel qui lui fut attribué en 1577.
(crédit photo : wikipedia)




Figure de l'humanisme, fierté de l'Aquitaine, Montaigne est connu pour son oeuvre  Les Essais qu'il a écrite et complétée de 1572 à 1592, dans sa célèbre bibliothèque logée dans une tour de son château. Il a fait graver sur les poutres des maximes d'auteurs grecs et romains.
Crédit photo : Wikipedia.
L'étude "Des Cannibales" nous permet de comprendre le chamboulement que constitue la découverte de l'Amérique et de ses habitants pour les penseurs de la Renaissance. "Notre monde vient d'en trouver un autre" écrit encore Montaigne dans le chapitre "Des Coches", livre III des Essais.


Bonnes révisions !

dimanche 21 juin 2015

La représentation de la guerre : des vases antiques aux manga (2)

Après avoir vu les phalanges et Le massacre de Scio de Delacroix, regardons comment est représentée la guerre à travers trois exemples du XXème siècle.

Fernand Léger, La Partie de cartes (1917)
Traumatisé par la Première Guerre mondiale, Fernand Léger évoque dans son tableau des hommes déshumanisés, tels des robots.


Picasso et Guernica (1937)

Oeuvre très célèbre de Picasso que vous avez surement déjà étudiée et peut-être même admirée à Madrid. En voici une représentation en 3D qui vous permet de la voir autrement.




Enfin, dernier exemple : le manga Gen d'Hiroshima de Keiji Nakazawa. 



Quatrième d'une famille de 6 enfants, Keiji Nakazawa a perdu son père, sa soeur et son frère cadet lors du bombardement atomique le 6 août 1945. Il exprime pour la première fois ses souvenirs de la tragédie dans un ouvrage intitulé Sous la pluie noire, puis à nouveau deux ans plus tard dans Soudain un jour. En 1972, il livre un court récit de sa propre expérience du bombardement dans Je l'ai vu. Mais ce n'est qu'en 1973 que commence la série Hadashi no Gen (Gen aux pieds nus)  qui devient en français Gen d'Hiroshima.
Keiji Nakazawa est mort en décembre 2012, des suites d'un cancer des poumons.
La bombe atomique apparaît dans le manga "comme le cri fou d'un démon" sous la forme d'un champignon gigantesque qui brûle les corps et fait fondre les visages, à la manière de ce que raconte Nawal dans Incendies.
Lisez la préface d'Art Spiegelman, le célèbre auteur de la BD Maus qui raconte le régime nazi.



Bonnes révisions !

samedi 20 juin 2015

Réviser la séquence 3 : Les passions et l'aspiration au bonheur

Les Pensées, Pascal.
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Blaise_Pascal_Versailles.JPG?uselang=fr

Quelles questions poser sur ce texte ? Plusieurs sont possibles :

- Soit vous amener à réfléchir à l'argumentation du texte
- Soit vous amener à expliquer la thèse de Pascal
- Soit vous faire comprendre pourquoi l'homme ne peut pas être heureux suivant Pascal.

Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité entre les hommes.


Pastel de Quentin de La Tour, Jean-Jacques Rousseau, en 1753 (alors âgé de 41 ans).

Pour l'extrait du Discours, on imagine des questions mettant en avant le caractère paradoxal de la thèse de Rousseau en plein siècle des Lumières.


Pour enrichir votre réflexion sur les Lumières, voici un texte intéressant du philosophe Kant :il s'agit d'un extrait de son essai intitulé Qu'est-ce que les Lumières ?


Les lumières, c’est pour l’homme sortir d’une minorité qui n’est imputable qu’à lui. La minorité, c’est l’incapacité de se servir de son entendement sans la tutelle d’un autre. C’est à lui seul qu’est imputable cette minorité dès lors qu’elle ne procède pas du manque d’entendement, mais du manque de résolution et de courage nécessaires pour se servir de son entendement sans la tutelle d’autrui. Sapere aude ! Aie le courage de te servir de ton propre entendement : telle est donc la devise des Lumières.
    La paresse et la lâcheté sont causes qu’une si grande partie des hommes affranchis depuis longtemps par la nature de toute tutelle étrangère, se plaisent cependant à rester leur vie durant des mineurs ; et c’est pour cette raison qu’il est si aisé à d’autre de s’instituer leurs tuteurs. Il est si commode d’être mineur. Si j’ai un livre qui a de l’entendement pour moi , un directeur spirituel qui a de la conscience pour moi, un médecin qui pour moi décide de mon régime etc., je n’ai pas besoin de faire des efforts moi-même. Je ne suis point obligé de réfléchir, si payer suffit ; et d’autres se chargeront pour moi l’ennuyeuse besogne. […]
    Il est donc difficile pour tout homme pris individuellement de se dégager de cette minorité devenue comme une seconde nature. Il s’y est même attaché et il est alors réellement incapable de se servir de son entendement parce qu’on ne le laissa jamais en fait l’essai. Préceptes et formules, ces instruments mécaniques destinés à l’usage raisonnable ou plutôt au mauvais usage de ses dons naturels, sont les entraves de cet état de minorité qui se perpétue.
    Mais qui les rejetterait ne ferait cependant qu’un saut mal assuré au-dessus du fossé même plus étroit, car il n’a pas l’habitude d’une telle liberté de mouvement. Aussi sont-ils peu nombreux ceux qui ont réussi, en exerçant eux-mêmes leur esprit, à se dégager de cette minorité tout en ayant cependant une démarche assurée.
    Qu’un public en revanche s’éclaire lui-même est davantage possible ; c’est même, si seulement on lui en laisse la liberté, pratiquement inévitable. Car, alors, il se trouvera toujours quelques hommes pensant par eux-mêmes, y compris parmi les tuteurs officiels du plus grand nombre, qui, après voir rejeté eux-mêmes le joug de la minorité, rependront l’esprit d’une estimation raisonnable de sa propre valeur et de la vocation de chaque homme a penser par lui-même. […]
    Mais ces Lumières n’exigent rien d’autre que la liberté ; et même la plus inoffensive de toutes les libertés, c’est-à-dire celle de faire un usage public de sa raison dans tous les domaines.
Emmanuel Kant, Qu’est ce que les lumières ? , 1784
Trad. J. Mondot, université de Saint-Étienne, 1991



Bonnes révisions !

dimanche 14 juin 2015

Réviser la séquence 1 : les personnages féminins, figures d'une émancipation ?



Pour vous replonger dans la séquence, commencez par relire les extraits proposés dans votre manuel pages 16-17. Gardez en tête quelques citations, aussi bien pour l'oral que pour l'écrit : ce n'est pas parce que l'objet d'étude Le Personnage de roman est tombé l'an dernier qu'il faut l'exclure pour cette année.

Reprenez ensuite La petite histoire littéraire des pages 18 à 20. Elle remet bien en place l'évolution. 

Enfin, travaillez texte par texte.
Relisez le premier. Essayez de repérer avant de relire la lecture analytique les points dont vous vous souvenez. Réfléchissez à la problématique de la séquence.
Relisez ensuite attentivement la lecture analytique. Plusieurs fois. Et entraînez-vous à bâtir des plans à partir des problématiques que je vous suggère ici. Le lendemain, reprenez le texte et recommencez à relever ce que vous avez retenu.



 La Princesse de Clèves.
Elle est dotée de toutes les qualités... mais elle est une femme.

Nous pouvons nous demander : 
- Quelle vision de la femme propose Mme de La Fayette à travers le personnage de Mme de Clèves ?

- Quelles sont les caractéristiques de la femme dans ce roman du XVIIème siècle ?

- Comment Mme de La Fayette suggère-t-elle que son héroïne ne pourra pas être heureuse ?






Madame Bovary

Le XVIIIème siècle laisse la place aux figures féminines romantiques.
Belles, intelligentes, libres comme Corinne de Mme de Stael (lire p. 38), elles sont des images idéalisées. Même si Flaubert déclare dans sa correspondance "On me croit épris du réel alors que je l'exècre", il présente dans son roman une femme banale qui cherche dans des aventures sentimentales à vivre une vie digne des héroïnes de ses romans de jeunesse.

Nous pouvons nous demander :
- Quel regard Flaubert porte-t-il sur son héroïne ?

- Comment Flaubert joue-t-il sur les codes romantiques et réalistes pour dépeindre Emma ?

- L'émancipation pour Emma est-elle possible au regard de ce texte ?





Le Vice-consul

Le personnage de la mendiante que nous étudions à travers le troisième extrait n'est pas le personnage éponyme du roman.
A l'exact opposé des héroïnes des siècles passées, elle incarne toutes les peurs des hommes.

Nous nous demanderons :
- Quelles métamorphoses Duras fait-elle subir au personnage féminin dans cet extrait ?

- Quelles sont les caractéristiques du personnage féminin dans cet extrait ?

- En quoi le personnage de la mendiante peut-elle être considérée comme émancipée ?


vendredi 12 juin 2015

Et les gagnants du concours de scénario seront...

...
révélés solennellement
vendredi 19 juin à 14h
au cinéma Le Sélect !

Je vous donne rendez-vous à 13h45 devant le lycée pour que nous y allions ensemble.

Une petite cérémonie est organisée par le Festival international du film, la Ville et le cinéma.
Les lauréats feront une lecture publique de leur scénario.
La projection d'un court-métrage sera aussi proposée.

Merci de confirmer dans la semaine votre venue.




Vous n'avez quand même pas cru que j'allais donner le nom des gagnants ?


samedi 6 juin 2015

La représentation de la guerre : des vases antiques aux mangas (1)

La représentation de la guerre a beaucoup évolué de l'Antiquité à nos jours.



Amphora phalanx Staatliche Antikensammlungen 1429.jpg
Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.
Ici, une amphore tyrrhénienne représentant la phalange : "une formation de lanciers lourdement armés conçue pour anéantir l'infanterie ennemie lors du choc" (définition Wikipedia). Les soldats sont magnifiés, leur posture révèle leur détermination et leur courage pour le corps à corps.
L'art antique célèbre les valeurs guerrières, dans la littérature comme dans la peinture. C'est le temps de l'épopée, de L'Iliade par exemple où les guerriers accèdent à une forme d'immortalité par leur courage et leur bravoure : on parle d'eux dans les livres. Homère reviendra sur cette louange dans l'Odyssée lorsqu'Ulysse, rencontrant l'âme des morts, entend la plainte d'Achille qui regrette sa vie et affirme qu'il aurait mieux aimé être un pauvre paysan sans fortune et sans gloire mais vivant plutôt qu'un glorieux guerrier mort.


Eugène Delacroix, Le Massacre de S cio (1824)

Eugène Delacroix - Le Massacre de Scio.jpg
Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons.
Le point de vue adopté par Delacroix est celui des victimes : les Grecs ont été célébrés depuis la Renaissance dans les Lettres et les arts. Or, ici, ils sont soumis aux Ottomans, symbolisés par le cavalier à droite du tableau. Ici, rien d'héroïque chez les Grecs. Au contraire, ils sont affaiblis, dénudés, au sol, dans des postures qui suggèrent leur faiblesse ou leur mort. Nous remarquons la part importante des femmes et des enfants qui renforce le caractère pathétique des victimes (on se rapellera que dans la scène 19, la scène de l'incendie du bus, Nawal précise que le bus était rempli de femmes, d'enfants, de vieux). A l'arrière-plan, la même scène semble se reproduire.










vendredi 5 juin 2015

Mettre en scène Incendies

Pour préparer notre travail sur la mise en scène de la pièce, je vous invite à regarder les vidéos et photographies suivantes.

- Pour commencer des extraits de la mise en scène de Wajdi Mouawad, La Compagnie des Indes, 2009 :





- Puis la mise en scène de Stanislas Nordey, Genève, 2008 :